Table des matières
Toggle1. Ransomware-as-a-Service (RaaS)
Le concept de Ransomware-as-a-Service (RaaS) fait référence à un modèle commercial où des groupes de cybercriminels proposent des services de ransomware à d’autres criminels moins expérimentés, en échange d’une commission ou d’une part des bénéfices. Cela permet aux attaquants de lancer des attaques de ransomware sans avoir à développer leur propre logiciel malveillant.
Comment ça fonctionne ?
- Les opérateurs de RaaS créent et maintiennent des programmes de ransomware sophistiqués et les mettent à la disposition de toute personne prête à payer pour les utiliser.
- Les utilisateurs de RaaS (aussi appelés « affiliés ») ne sont pas nécessairement des experts en programmation ou en sécurité informatique, mais ils peuvent déployer des attaques en utilisant les outils fournis par les opérateurs de RaaS.
- Les attaques sont souvent lancées via des phishing, des malwares, ou des exploits de vulnérabilités, et le ransomware chiffre les données de l’entreprise ciblée. Les attaquants exigent ensuite une rançon pour fournir une clé de déchiffrement.
- Les opérateurs de RaaS prennent une part des rançons récupérées, et les affiliés reçoivent le reste.
Exemple : Les attaques de ransomware comme celles menées par des groupes comme REvil ou Conti fonctionnent selon un modèle RaaS, où ils offrent leurs services à d’autres groupes criminels.
Conséquences : Ce modèle a facilité la prolifération des ransomwares, rendant ces attaques accessibles même aux cybercriminels moins qualifiés, augmentant ainsi la fréquence et l’ampleur des attaques.
2. Attaques sur les chaînes d’approvisionnement
Une attaque sur la chaîne d’approvisionnement (ou attaque supply chain) est une cyberattaque qui cible les entreprises via leurs fournisseurs ou partenaires tiers. Les attaquants exploitent les connexions entre les différentes entreprises d’une chaîne d’approvisionnement pour pénétrer dans les systèmes d’une organisation cible.
- Comment ça fonctionne ?
- Les attaquants compromettent d’abord un fournisseur ou un partenaire ayant des accès légitimes au système de l’entreprise cible.
- Par exemple, ils peuvent infiltrer un fournisseur de logiciels ou une entreprise de services qui a accès aux réseaux de ses clients. Ensuite, ils injectent un code malveillant ou un logiciel compromis dans les produits ou services fournis.
- Lorsqu’une entreprise utilise un logiciel compromis ou une mise à jour infectée, cela lui permet aux attaquants d’infiltrer son propre réseau et de voler des données sensibles ou d’interférer avec ses systèmes.
- Exemple célèbre : L’attaque SolarWinds en 2020 a compromis le logiciel de gestion de réseau de l’entreprise SolarWinds, permettant aux attaquants d’accéder à de nombreuses organisations gouvernementales et privées.
Conséquences : Ces attaques sont particulièrement dangereuses car elles exploitent des relations de confiance entre les entreprises, et les entreprises cibles ne détectent souvent l’intrusion que tardivement.
3. Vulnérabilités Zero-Day
Les vulnérabilités zero-day sont des failles de sécurité dans les logiciels ou systèmes qui sont inconnues des développeurs ou des fabricants du logiciel au moment où elles sont exploitées par des attaquants. Ces vulnérabilités peuvent être utilisées par des cybercriminels avant qu’un correctif ou une mise à jour de sécurité ne soit publié.
- Comment ça fonctionne ?
- Une vulnérabilité zero-day existe lorsque des hackers ou des groupes malveillants découvrent un défaut dans un logiciel, un système d’exploitation ou une application avant que le fabricant ne soit au courant.
- Les cybercriminels exploitent cette vulnérabilité pour lancer des attaques avant que les défenseurs n’aient la possibilité de patcher la faille.
- Une attaque zero-day peut permettre des actions malveillantes telles que l’injection de malwares, l’accès non autorisé à des données ou la prise de contrôle de systèmes.
- Exemple : L’attaque Stuxnet de 2010, qui visait les installations nucléaires iraniennes, a exploité plusieurs vulnérabilités zero-day dans les systèmes Windows pour infecter et saboter les équipements industriels.
Conséquences : Les vulnérabilités zero-day représentent un risque majeur car elles ne peuvent pas être atténuées par des correctifs immédiats. Les cybercriminels les utilisent souvent dans des attaques ciblées et sophistiquées.